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 DOUTE 

Deux et deux font quatre

Oh ! Combien de fois

ai-je dû entendre

cette vérité

quand j'étais enfant

Une enfant très sage

qui ne rêvait pas

qui ne voyait pas

les plumes d'argent

qui n'entendait pas

le chant attirant

du bel oiseau-lyre

Délire défendu

Délire interdit

Alors l'enfant sage

écoutait le maître

Alors l'enfant sage

répétait sans cesse

la parole issue

d'un monde inconnu

tout à découvrir

Un jour l'aile de l'oiseau m'a frôlée

S'est effacée la prison du passé

Alors j'ai suivi l'oiseau…

Deux et deux font …

J'ai oublié la chanson

Denise Doderisse    

Denise Doderisse

Avec beaucoup de retard pour les Jeudis en poésie de la Communauté des Croqueurs de mots, voici ma réponse sur le SILENCE...

Et puis...

                                                            Sur Flickr

J'irai vers le silence du grand bleu

de la mer

Pour effacer les mots

sablonneux de la vie

Mots piétinés

dévoyés galvaudés

serments parjures

Juste bons à effacer

                   Sur Flickr

J'irai vers le silence ouaté et blanc

des nuages

Pour étouffer les mots

aimables faux-amis

francs hypocrites

faux-fuyants faux-semblants

simulacres

Juste bons à dépérir

Photo de James Byrum sur Flickr

J'irai vers le silence ardent et dur

du désert

Pour assécher les mots

qui ne soulagent plus

les mots livides

qui ont le froid aux yeux

et créent le vide

Juste bons à mépriser

Photo de Guillaume Bavière sur Flickr - Galerie Giam

Et puis…

J'irai vers le silence paisible

de la nuit

Pour savourer l'absence

des pourquoi des comment

et des toujours

nargués par les jamais

Mots verrouillés

Juste bons à oublier

                 Photo de Strelitzia sur Flickr

Et puis

j'irai au bout de moi en un soupir

mélodieux

vers un long silence

plein d'éclats d'étoiles

Autour de moi

danseront les silences

tous les silences

heureux de combler ma vie 

Denise Doderisse

              RESSAC

Tes yeux Vagues de l'océan

Eclaboussés d'or

Tes yeux Mousses des sous-bois

Eclairés de rosée

Tes yeux Trouées de verdure

                              sur la route désertique

               Tes yeux Emeraudes vives

       sur le collier du temps

               Tes yeux Etoiles de jade

               Tes yeux de Cid

               au fond de ma mémoire blottis

               comme colibris vibrionnant

               à l'entour de mes souvenirs 

Denise Doderisse

En ce doux mois de mai

Nature s'enveloppe

de velours joyeux

sur un air de soie

Seule Mélancolie

règne en mon cœur meurtri

En ce mois des moissons

Jaune bottelé

tourbillonne à l'envi

 Décor somptueux

Seuls de blessants regrets

cernent mon cœur de gris

En ce mois de couleurs

 Feuille prend son vol

 poussée par le vent

 de la liberté

 Mais les rets de l'amour

 emprisonnent mon cœur

En ce mois de

froidure

Neige épaisse et dure

étincelante

devient bouclier

pareil à la passion

qui tapisse mon cœur

Qu'importent les saisons

défilant tour à tour

car mon seul horizon

se borne à ton retour

Denise Doderisse

Photos Flickr

Photo FLickr

HYMNE AUX MACHINES !

Machines, machines à tout,

Pour faire le pain et le raisin,

Pour faire la confiture, pour la température,

Pour calculer, pour imprimer,

Pour mesurer le temps et mesurer le vent,

Pour démolir, pour embellir,

Pour voir de près, de loin,

Pour écrire, pour séduire,

Pour se distraire, pour ne rien faire,

Pour créer sans effort, pour penser sans ressort,

Pour communiquer sans actions, par omission,

Pour jouer de son moi, pour se laisser flotter,

Pour oublier le monde, pour oublier la vie.

La machine au service de l'homme ?

Que nenni !

L'homme, au service de la machine ?

Certes oui !

Machines à tout,  machines à sous !

Denise Doderisse