Les chats apparaissent philosophes : dans cette tirade, je me suis fait l'interprète d'un chat sur le rebord d'une fenêtre, assistant au spectacle des humains plutôt agités !
Et en ce jour, j'ai besoin de me ressourcer auprès des philosophes-chats !!!
TIRADE DU CHAT NOIR
Je suis un chat noir
Sur le bord de la fenêtre
Fort bien mis en scène
Décor en stuc rouge Rideau rouge.
Sans en avoir l'air
Avec ma patience féline
J'observe j'examine
Je vois des femmes des hommes
Très pressés trop pressés
Qui courent Jamais ne s'arrêtent
Visage tendu lèvres serrées
Ils courent après l'argent
La gloire ou la puissance
Chacun ne voit en l'autre
Qu'un poulet à plumer
Moi le chat je suis écœuré
Toutes les plumes d'un seul poulet
Ne leur suffisent plus
À ces hommes à ces femmes
Assoiffés comme ils sont
Ils ne savent plus vivre
Moi le chat Je regarde paisible
Attentif au spectacle donné
Témoin de cette folie
Inouïe illusoire
Moi le chat je ne sais
Qu'attraper une proie
Souris oiseau ou papillon
Sans précipitation sans heurt
Et puis je me repose
De ma chasse Satisfait
Le désir de ces hommes
Toujours inassouvi
M'interpelle : jusqu'où iront-ils ?
Savent-ils quel trésor ils cherchent ?
Paisible sans humeur
Je reste spectateur
Denise Doderisse