Ô société,
Faite d’hommes qui consomment.
Société, tu te détruiras,
Tu te consommeras.
Ô vous, hommes de cette société
Qui consomme,
Relevez-vous, regardez-vous,
Que voyez-vous ?
Un animal d’abord qui pleure
Pour son confort.
Un animal d’abord qui se plaint
De son sort.
Et qui oublie qui oublie qu’il est homme !
Quelque chose de plus qu’un animal ?
Une étincelle d’absolu, un sentiment de vide
que rien ne comble !
Il cherche une satisfaction
qu’il croit trouver
dans la télévision
et il regarde il regarde….
Il oublie qui il est
Il oublie qu’il est homme !
Plus de foi, plus d’idéal !
Que lui reste-t-il ?
Ecrit en avril 1969 – non publié –
Année où l’on ne parlait pas encore d’écrans….
Denise Doderisse