Le marronnier taillé à vif
se dresse hautain et sombre
Sa silhouette de mutilé
se détache sur le ciel orangé
irisé et indifférent.
Denise Doderisse
Le marronnier taillé à vif
se dresse hautain et sombre
Sa silhouette de mutilé
se détache sur le ciel orangé
irisé et indifférent.
Denise Doderisse
La rivière a eu un long frémissement .
Et les saules qui la cajolent
ont alors rejeté leur longue chevelure au vent...
Motards sans casque
ils sillonnent le ruban de goudron vert
éperdus de vitesse.
Denise Doderisse
Le soleil éclabousse la mer
et mille flaques d'or en surgissent
Le soleil éclabousse la mer
que la royale sterne effleure
Le soleil éclabousse la mer
que le voilier fend avec grâce
Et je me perds dans ces éclats d'or
dans le vol de la sterne
la course du voilier....
Denise Doderisse
Ouvre les yeux
Elle est là tous les jours
dans les cadences imposées aux travailleurs
dans la matraque qui s’abat sur les manifestants
dans les regards jetés aux émigrés
dans les cours des écoles, des collèges, des lycées.
La violence –
la dompter
par la parole
Denise Doderisse
Je me languis de toi,
de ton sourire
de ta voix
de tes yeux sombres
où valsent des fées
dans un tourbillon
fantastique,
de tes cils mordorés
qui abritent les fées,
dans leur cage dorée.
Denise Doderisse
Tu génères des gouttes de silence
dans le désert aride du bruit
Tu siffles des refrains sur
les branches de la nuit
Tu captes le temps et
le retient prisonnier
Tu ensevelis le passé sous
des couches d'amour
qui masquent le regard
Tu es absent
Denise Doderisse
Volonté de mettre
des points de couleur
jaunes comme tournesol
pourpres comme vigne vierge
l'automne venu
blanches comme marguerites
verts comme palmes
sous l'alizé
roses comme ciels
au soleil levant
orangés comme fruits du soleil
La vie en couleurs
Denise Doderisse
Je voulais voir
la vie en bleu
azur serein
émaillé de petits bonheurs
potelés comme angelots
d'une blancheur nacrée
Désir mis à l'épreuve
de la vie en gris
étain brut
gorgé de malheurs
aux angles vifs
et noirs comme charbon
Denise Doderisse
Je murmure Silences
Pour mieux sentir Infini
Et je contemple la fleur
Dont le seul souci végétal
Reste silencieux
aisé et muet de la frégate
J'étends mes ailes noires
pour monter au-dessus du trouble
Je me terre dans le bleu
pour cerner les nuages
Et disparais sereine
dans une silencieuse éternité
Denise Doderisse