Je me languis de toi,
de ton sourire
de ta voix
de tes yeux sombres
où valsent des fées
dans un tourbillon
fantastique,
de tes cils mordorés
qui abritent les fées,
dans leur cage dorée.
Denise Doderisse
Je me languis de toi,
de ton sourire
de ta voix
de tes yeux sombres
où valsent des fées
dans un tourbillon
fantastique,
de tes cils mordorés
qui abritent les fées,
dans leur cage dorée.
Denise Doderisse
Tu génères des gouttes de silence
dans le désert aride du bruit
Tu siffles des refrains sur
les branches de la nuit
Tu captes le temps et
le retient prisonnier
Tu ensevelis le passé sous
des couches d'amour
qui masquent le regard
Tu es absent
Denise Doderisse
Volonté de mettre
des points de couleur
jaunes comme tournesol
pourpres comme vigne vierge
l'automne venu
blanches comme marguerites
verts comme palmes
sous l'alizé
roses comme ciels
au soleil levant
orangés comme fruits du soleil
La vie en couleurs
Denise Doderisse
Je voulais voir
la vie en bleu
azur serein
émaillé de petits bonheurs
potelés comme angelots
d'une blancheur nacrée
Désir mis à l'épreuve
de la vie en gris
étain brut
gorgé de malheurs
aux angles vifs
et noirs comme charbon
Denise Doderisse
Je murmure Silences
Pour mieux sentir Infini
Et je contemple la fleur
Dont le seul souci végétal
Reste silencieux
aisé et muet de la frégate
J'étends mes ailes noires
pour monter au-dessus du trouble
Je me terre dans le bleu
pour cerner les nuages
Et disparais sereine
dans une silencieuse éternité
Denise Doderisse
Ô société,
Faite d’hommes qui consomment.
Société, tu te détruiras,
Tu te consommeras.
Ô vous, hommes de cette société
Qui consomme,
Relevez-vous, regardez-vous,
Que voyez-vous ?
Un animal d’abord qui pleure
Pour son confort.
Un animal d’abord qui se plaint
De son sort.
Et qui oublie qui oublie qu’il est homme !
Quelque chose de plus qu’un animal ?
Une étincelle d’absolu, un sentiment de vide
que rien ne comble !
Il cherche une satisfaction
qu’il croit trouver
dans la télévision
et il regarde il regarde….
Il oublie qui il est
Il oublie qu’il est homme !
Plus de foi, plus d’idéal !
Que lui reste-t-il ?
Ecrit en avril 1969 – non publié –
Année où l’on ne parlait pas encore d’écrans….
Denise Doderisse
Pouvoir avec des mots
sortir du néant
et sculpter sa vie
Croire en ce possible
Pouvoir avec des mots
susciter l'espoir
Modeler des riens
en bonheurs quotidiens
Pouvoir avec des mots
se griser d'espérance
Défier le réel
et à jamais l'oubli
Pouvoir avec des mots
croire en l'immortalité
et se projeter
dans une éternité
Denise Doderisse
Amitié barreur avisé
du voilier de la vie
- Au grand largue sous l'alizé -
Sérénité Douceur
Toutes voiles gonflées
- Allure du plus près -
Confiance Tendresse
- Droit sur le cap
de la loyauté -
Récifs dangereux évités -
Amitié - Vive à déjouer
les quarantièmes rugissants
et les cinquièmes hurlants
de la vie océane -
- Vive à se jouer
des déferlantes
du désespoir -
- Amitié barreur avisé -
Au port d'attache de la mort
- Retenus dans ce tulle liquide -
les amis se retrouvent encore.
Denise Doderisse
Je reviens vers vous
mots doux à regarder
mots doux à emmailloter
dans un coin de la mémoire
Coin douillet où se réfugier
aux dures heures de la journée
Je reviens vers vous
sans me lasser
Denise Doderisse