nuages d'été
courant dans le ciel
moisson de l'orage
Denise Doderisse
commenter cet article …
nuages d'été
courant dans le ciel
moisson de l'orage
Denise Doderisse
blés mûrs
languides sous le soleil
après le travail la fête
baies rouges
vibrant de couleur
moisson des oiseaux
fin de la moisson
chantons dansons
champs rasés
Denise Doderisse
Les lucioles dessinent un délire
d'entrelacs et jaillissent de la pierre
de nuit telles étincelles fébriles
vibrions vomis d'un noir chalumeau
Transmissions des brillances virginales
de l'étoile à la terre hottentote
Tandis que les mancenilliers étalent
leurs feuilles-nénuphars sur la nuit sombre
qui trompette à tous les vents son ébène
Denise Doderisse
Allez, viens dans mon potager
Les tomates rouges et rondes
t'offriront leur engageant sourire
Les bettes si gracieuses dans leur robe verte
se pencheront vers toi pour t'inviter
à les prendre dans tes bras
Le jaune corolle des courgettes t'attireront
comme le sont les véloces abeilles
Les radis roses comme petits cochons t'amuseront
Allez, viens dans mon verger
pour déguster les petits fruits
les rouges et les noirs
Les fraises sur lesquelles il faut se pencher
Les framboises qui se cueillent à regret
Les groseilles un peu acides sous les dents
Et dans mon verger si tu viens
Tu pourras te faire des colliers de cerises
Déguster de jaunes abricots dodus
Je ne te dis pas tout car dans mon jardin
se cachent de merveilleuses fraises des bois
Et des prunes violines haut perchées
Il suffit de les dénicher…
Denise Doderisse
Ondoyantes sirènes d'écume
blanches
sur le bleu si profond
de la mer
Joueuses sirènes
vêtues de mousseline
se poursuivant
infiniment
sur la pointe des flots
Denise Doderisse
Sur un air de basset
je ferai mes paquets
Sur un air de hautbois
je déménagerai
à la cloche de bois
Sur un air de luth
je jouerai des flûtes
Sur un air de viole
je jouerai des guibolles
Sur un air d'épinette
je jouerai des gambettes
Sur un air d'olifant
je prendrai la clé des champs
Sur un air de biniou
je prendrai
mes jambes à mon cou
Et sur un air de trompette
je prendrai la poudre d'escampette
Denise Doderisse
Ma valise est devenue lourde
si lourde à porter
Lourde de souvenirs
Des éclatants des exubérants
Des joyeux pleins de rires
Des tristes pleins de larmes
Je la portais si allègrement
Elle me semblait tellement légère
qu’elle en semblait inexistante
Pourquoi est-elle devenue si pesante ?
Je ne la portais pas seule
Et maintenant personne
avec qui la porter
Personne avec qui
ouvrir la valise
et faire revivre un à un
les souvenirs
Ma valise de souvenirs
est devenue lourde
Trop lourde à porter
Denise Doderisse
Les éoliennes tournent
dans le vent
Sur fond de nuages blancs.
Les palmiers s'ébrouent
dans le vent
sur fond de nuages blancs.
Les vagues lâchent
leur jet étincelant
sur fond de nuages blancs.
Opales lapis-lazuli
émeraudes aigues-marines
turquoises
se mêlent s'entrecroisent.
Et le ciel à ces joyaux offre
un écrin d'azur éclatant.
Denise Doderisse
Noirs, blancs ou jaunes, rejetés,
des bébés sans nom voient le jour.
Ils ouvrent leurs yeux étonnés
mais sont interdits de séjour.
Enfants violés, martyrisés,
Enfants exploités à plaisir,
Enfants guerriers et affamés,
Voilà ce que l'homme désire !
Enfants au futur impossible,
Enfants à la vie amputée,
comme des insectes nuisibles
que l'on écrase sous le pied.
Sortilèges, conjurations,
paroles magiques et vaillantes,
inaptes à chasser les démons
d'une humanité défaillante.
Lutter dur pour que la pensée
échappe au cerveau reptilien,
à la barbarie programmée,
Voire à la théorie du chien !
Denise Doderisse
![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |
|||||||
![]() |