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Pour le Coucou du Haïku - Défi de Mai -
En ce mois joli
Dame Nature se voile
de teintes diaprées
Le vert pelouse s'émaille
d'enluminures fleurantes
Photos et texte de Denise Doderisse
JE N'AI PAS PERDU MON TEMPS…
Je n'ai pas perdu mon temps :
J'ai dormi tout en rêvant,
J'ai avancé droit devant,
Sans souci des incidents.
J'ai foncé comme un bélier,
A la tête cuirassée,
Enfonçant toutes les portes
fermées que la vie apporte.
Et puis des vagabondages,
Découverte de visages,
De vies, coutumes nouvelles,
Fusant telles étincelles.
J'ai déposé ma confiance
sur l'âme de connivence.
Grand en fut le bénéfice
De ces amitiés complices.
J'ai aussi donné crédit
A des humains ahuris
Qui ont entaillé mon cœur
et l'ont blessé sans pudeur !
Je n'ai pas perdu mon temps
ou du moins je le prétends !
Affirmation dérisoire,
vaine : qui peut le savoir ?
Denise Doderisse
Lorsque le Volcan de Montserrat - à 80 km. de la Guadeloupe - s'est réveillé, en février 2010, s'est formé sur la Guadeloupe vers 18h., un nuage de cendres qui a obscurci totalement le ciel.
Le lendemain au réveil, toute l'île était grise.
Je poste ce poème car, pour moi, en seconde lecture, il se trouve être métaphorique.
Nuage de cendres
C'était comme un jour sans soleil
Quand pluie et grêle flaquent
les chemins et les gadouent.
Horizon voilé de noir
Disparus le bleu de la sérénité
Le rouge des flamboyances
Le vert de tous les espoirs
Le jaune de la chaleur
Et le rose de la douceur
Disparues les couleurs de la vie
C'était comme un jour sans soleil
quand pluie et grêle brument
le paysage et le grisent
Denise Doderisse
Mon tankafaire en écho à cette belle image proposée par la communauté "Ami-mot".
Gaïa enlacée
Rondeur de deux mains unies
Colorées et protectrices
Portrait d'une humanité
Réconciliée et sereine
Denise Doderisse
Photo sur Flickr
J'aurais tant voulu tenir ta main
Vers ce pays où tu t'exilas
Sur les longs chemins d'éternité
Là une mystérieuse clarté
Jaillie de silencieuses étoiles
Eclaire un paysage de fleurs
Généreuses aux vivaces abeilles
Les hirondelles y dansent sans cesse
Effleurant l'eau vive des étangs
En un ballet d'une infinie grâce
J'aurais tant voulu tenir ta main
Vers ce pays où tu t'exilas
Pour y vivre aimer passionnément
Dormir paisiblement près de toi
Tu m'as abandonné au pays
Glauque et glacé des tourments terrestres
Que fuient les sensibles hirondelles
Que désertent abeilles et tendres fleurs
Tu es parti seul vers des merveilles
Ignorées des sinistres humains
Denise Doderisse
Eh bien, je vous poste à nouveau une vidéo du mois de mai et en faisant ce qu'il me plaît, j'espère faire plaisir à ceux qui ne l'avaient pas encore visionnée
Par un triste jour de printemps...
Un jour, reviendras-tu ?
Tu es parti
un geste joyeux de la main
un sourire empli de promesses
Un jour, reviendras-tu ?
Grappes éclatantes
roses et blanches des glycines
Tant d'invitations au retour
Un jour, reviendras-tu ?
Cyprès gardien
si convoité par l'empyrée
Assurance de ton retour
Pourtant tu tardes trop
et le cyprès
se languit de toi
et les glycines
essaiment leurs pleurs
Pourtant tu tardes trop
le soleil
se boule dans la ouate
Et le ciel
tisse des fils de larmes
Mais une nuit tu es venu
Sourire espiègle
au coin des yeux
Une nuit tu es revenu
Denise Doderisse
"L'arc-en-ciel", ce lien entre pluie et soleil, représente le défi 76 du Coucou du haïku.
L'arc-en-ciel craintif
N'ose arborer ses couleurs
Se voile de gris
Printemps éclatant
Peinant à rivaliser
S'offre l'arc-en-ciel
Denise Doderisse