une colombe
froisse l'air limpide
de ses ailes blanches
Denise Doderisse
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une colombe
froisse l'air limpide
de ses ailes blanches
Denise Doderisse
ciel gris
froissement blanc
oie sauvage
Denise Doderisse
J'attends… Le temps s'allonge…
Je t'attends… Le temps s'étire…
Chorégraphie du crayon à bille
Afflux impitoyable de figures
Douloureux pas de deux
avec la sombre Absence
Pointes cruelles
Pas courus perdus
Coda désespérée
Bille tourne sans fin
Et tourne l'aiguille du Temps
qui égrène son rosaire…
ses quinze mystères…
les joyeux les glorieux
les lumineux les douloureux
ses quinze dizaines d'ave-minute
tourne tourne l'aiguille
et les quinze pater des heures
Perles du grand chapelet égrenées
Espace étréci à ces quinze dizaines…
Se resserrent les tenailles angoissantes Espace-Temps
Enfin…Toi
Denise Doderisse
La lumière de janvier reprend de l'ampleur et s'allonge paresseusement.
Les flèches d'or du forsythia animent février et éveillent l’œil du chaland.
Les vives eaux de mars déchiquettent les pâquerettes et le vent joue avec leurs haillons.
Les nuances d'avril déferlent, violine de la monnaie-du-pape, bleu myosotis, jaune des mahonias, sur fond de tulipes alanguies.
Joli mois de mai parfumé des senteurs de roses écloses chatouille l'odorat dans l'air devenu plus léger.
Escorté de bataillons aux nuances vif argent, juin a pris ses quartiers bleutés, accompagné de son aide de camp zélé, le soleil.
La flore commence à s'engourdir avec juillet qui l'assoupit de sa chaleur.
Les orages d'août déversent des opales de pluie au long des fleurs assoiffées.
Les feuilles en septembre osent un soupir incarnat et se laissent parfois glisser en un lent mouvement de valse.
L'astre d'octobre se glisse au dos de masses sombres puis chasse ces importuns et installe sa douce lumière.
Un châle de brume assombrit le ciel de novembre où se noient les lueurs d'espoir.
Le chemin de décembre qui court vers Noël se couvre de buissons chenus et d'épines cristallines. L’espoir renaît.
Denise Doderisse
J'aime ce temps gris et doux
quand le brouillard dépose
un voile léger
sur toute réalité
Alors je me rencoquille
tout au fond de moi-même
Lovée dans la brume
Nimbée de sérénité
Et… mes chagrins se reposent
Denise Doderisse
Hiver installé en ce jour premier
avec gardes du corps armés
Vent du nord - Pluie glacée -
sous un lourd voile de nuages noirs
Hiver installé en ce jour premier
avec ses laquais de chagrins
- souffrances et douleurs -
en habits brodés d'un fil de malheur
Pour défier Hiver déjà installé
hautes flammes ensoleillées
déchiquettent en loques
son voile noir qui soudain pendeloque
Pour défier Hiver déjà installé
amour amitié sans partage
tissent fine dentelle
en solides fils de bonheurs dorés
Denise Doderisse
Un jour d'hiver, nous nous sommes rencontrés…
T'en souviens-tu?
Dès cet instant j'ai su que
tu étais le seul
que j'avais attendu
avec une tendre confiance
parfumée d'éternité
Et pourtant je n'ai pas toujours vu
les soleils chargés d'amour qui
montaient en toi
tentaient d'embraser mes soirs
si noirs de désespoir…
Je n'ai pas toujours éprouvé
la solidité des fils de soie
tissaient entre nous une fleur d'amour
empourprée de passion...
Et pourtant je n'ai pas toujours compris que
les sillons d'opale
qui creusaient nos joues
façonnaient des arabesques éblouissantes
de fidélité…
Je n'ai pas toujours su oublier
le temps où nous nous perdions
dans le labyrinthe de nos malentendus !
Désormais je ne veux garder que
les soleils chargés d'amour
les fils de soie couleur de passion
les arabesques de fidélité…
Désormais avec toi j'herboriserai
de nouvelles fleurs d'amour
de nouvelles herbes de tendresse
Avec toi, je ferai des colliers
de perles de bonheur limpide.
Denise Doderisse
dans l'herbe verte
un éclair de fourrure
couleur rousse d'écureuil
Denise Doderisse
Le temps n'est plus ! Aurores créatrices
De longs moments colorés et légers.
Fluidité cadence de l'instant
Prédisposant à l'oubli de ce corps.
Sages pensers tout à fait épanouis.
Le temps est là ! Présence irrémédiable
Du dictateur qui gouverne la vie
Brise l'élan discordance du temps.
Déclins de jours avivés par le sang.
Pensers blessés durant tout ce carnage.
Le temps est là ! La cage se referme.
Le quotidien avec ses habitudes
Perd le fil d'or des fantasmagories
Que le soleil promettait à l'envi !
Déception. Retrouver un ailleurs ?
Rester ici ? S'enfuir dans sa mémoire
Seule à trouver et prestement glaner
De-ci de-là, soyeux cocons fragiles
Dissimulant de tendres souvenirs
Que le Tyran ne pourra me ravir.
Denise Doderisse
Trois chevaux sombres
se profilaient sur
l'horizon moiré
de l'immense steppe
la ponctuaient tels
points de suspension
qui auraient perdu
toute fixité
Denise Doderisse