Le bel aujourd'hui s'est emparé de l'azur
Avec l'audace qui évince les nuées
Et suspend, dirait-on, la vie éberluée
Devant ce manège pareil à l'enclosure.
Alors les oiseaux en tendre demi-mesure
Secouent l'audacieux de leurs chants enjoués.
Et puis les cigales, de leurs cris stridulés,
le déchiquettent, en font de la dentelure.
Sa virginité brisée, il reste, pourtant,
Ce vivace jour d'hui, ô combien insouciant,
Lui qui méconnaît les gageures de la vie.
Il n'est que le présent dont il jouit ardemment
Et n'a pour la kyrielle des jours que mépris.
Il reviendra demain en Phénix triomphant.
Denise Doderisse