J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur :
De risquer sa vie sans trop y penser.
Survient le hasard : ainsi proposé,
De ma Destinée il est l'arrangeur.
Effervescences, folles passions,
Fusées d'émotions, légers feux follets,
Emplissent ma tête de gais farfadets
Puis fripent mon âme comme du crépon.
Dramatiques peines et profonds chagrins
Pénètrent mon cœur, à lourds pas pressés
Et mon faible cœur en sort ravagé
De douleur sculpté avec son burin.
Passent les années, toujours entassées.
S'enroule mon cœur de mélancolie
Qui fait regretter l'émotion roussie,
Nous rend doux et chers les chagrins passés ?
Denise Doderisse